
16-12-2021
Blogue
Déboiser de façon intelligente, ça se planifie !
Véronique, 32 ans, et Marc, 35 ans, ont acheté un terrain au Canton d’Orford pour y construire leur maison de rêve. Des arbres matures et majestueux s’entremêlent sur leur lot. En se promenant sur le terrain, ils se désolent à savoir qu’une partie de ces feuillus et conifères devront être déboisés, bien que ce soit nécessaire pour y construire leur nid douillet. Ils se demandent : est-ce possible de déboiser de façon intelligente afin de conserver un maximum d’arbres ? Pourront-ils réutiliser ce bois pour en faire usage et y donner une deuxième vie ? Nous avons répondu à leurs questions.
Véronique : Comment sait-on quels arbres seront à déboiser et ceux qui pourront être conservés ?
UÉ : Nous allons nous rendre sur le terrain avec vous afin de les identifier précisément. S’il y a un arbre en particulier que vous désirez garder, nous tenterons de trouver un emplacement pour la maison à une bonne distance de celui-ci. Nous implanterons la maison préliminairement et identifierons clairement à l’aide de rubans de couleurs ceux qui sont à couper et ceux à conserver.
Véronique : C’est une bonne idée. Combien d’arbres doit-on s’attendre à couper ?
UÉ : Tout dépend de la superficie de la maison, mais moins l’emprise au sol est grande, alors plus vous pourrez en conserver ! Habituellement, nous n’allons pas plus loin que 5 mètres au périmètre du bâtiment. Nous encourageons la conservation des arbres : c’est un bon geste pour l’environnement, mais ils vous procurent aussi un bouclier de fraîcheur en été. Ils empêchent les rayons du soleil d’entrer trop directement dans le sol et dans votre maison.
Marc : J’ai entendu dire que même si un arbre n’est pas directement endommagé, par une pelle mécanique qui l’accroche par exemple, mais que ses racines se font ensevelir sous la terre excavée, qu’il risque de mourir. Est-ce vrai ?
UÉ : En effet, les arbres qui ont des racines à découvert et qui se font enterrer risquent de développer des maladies. Si un arbre à conserver est très proche de la maison, installez une clôture anti-érosion entre lui et le chantier afin de le protéger au maximum. En cas de pluie, elles retiendront la bouette et les autres sédiments. Une fois la construction terminée, retirez le tout et s’il y a encore un risque, aménagez de belles roches sur les racines.
Marc : Il faudra donc s’assurer que notre excavateur installe ces clôtures. Y a-t-il un meilleur moment pour déboiser ?
UÉ : On peut déboiser en toutes saisons sans problème, toutefois si ça concorde bien avec votre échéancier, l’idéal est de déboiser en hiver. Le bois est sec et peu de sève coule, donc c’est plus facile à manier. Toutefois, si vous désirez réutiliser votre bois pour des finitions, du mobilier ou des projets personnels, nous vous conseillons de contacter une entreprise locale de scierie mobile. Tout dépendamment de l’essence du bois, ils pourront vous conseiller sur le meilleur moment pour les couper. Par exemple, si on veut utiliser du bois d’érable, il est primordial de le faire en hiver pour qu’il sèche plus droit, sinon il risque de tordre.
Véronique : Est-ce qu’on peut réutiliser notre bois pour la charpente ?
UÉ : Malheureusement, non, la charpente, c’est du sérieux ! Dans l’industrie de la construction, tout le bois servant à la structure du bâtiment doit être classifié selon les normes NLGA. Ces normes évaluent certaines caractéristiques afin de s’assurer que le bois est en bonne et due forme. Entre autres, il est important que ce soit un bois de haute qualité, sans infestation d’insectes ou avec de gros nœuds qui pourraient représenter une faiblesse. Si vous voulez réutiliser votre bois, nous vous conseillons de le faire pour des finitions intérieures (tablettes, portes, comptoirs, plancher) ou encore pour du mobilier (table, banc, bloc pour évier). Cela ajoutera beaucoup de cachet à votre maison, en plus d’avoir la fierté d’avoir réutilisé !
Marc : Qu’en est-il des branches ? Peut-on leur trouver une autre utilisation ?
UÉ : Tout à fait ! Vous pouvez louer une machine pour en faire du paillis. Au moment d’emménager votre terrain, vous aurez déjà votre paillis pour vos plates-bandes. En alternative, vous pourriez aussi décider d’en ajouter à votre futur bac de compost maison.
Véronique : Super ! On a hâte de commencer !
*** Véronique et Marc sont des personnages fictifs, créés pour cet article. Leurs questions sont souvent posées par nos clients avant de débuter un projet de construction.
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